Les coupures d’Internet, la guerre contre le journalisme, la propagande, les opérations d’influence, les interdictions de manifester et la censure en ligne ont toutes la même raison d’être : empêcher le public de se faire une idée fondée sur la vérité de ce qui se passe à Gaza.
Il y a une économie générale de la violence. Ex nihilo nihil : rien ne sort de rien. Il y a toujours des antécédents. Cette économie, hélas, ne connaît qu’un principe : la réciprocité — négative. Lorsque l’injustice a été portée à son comble, lorsque le groupe a connu le meurtre de masse et, pire peut-être, l’invisibilisation du meurtre de masse, comment pourrait-il ne pas en sortir une haine vengeresse ? Les rationalités stratégiques — faire dérailler la normalisation israélo-arabe, réinstaller le conflit israélo-palestinien sur la scène internationale —, si elles sont réelles, n’en ont pas moins trouvé parmi leurs ressources le carburant de la vengeance meurtrière.
Israël a toujours préféré l’occupation et la suprématie à la paix et à la sécurité.
Vous l’avez entendu. Les médias ont décidé que cette attaque était « non provoquée », laissant de côté des décennies d’occupation et d’oppression qui ont fait de Gaza le plus grand camp de concentration et la plus grande prison à ciel ouvert du monde.
En réalité, cette attaque a été largement provoquée. Et la violence n’a pas commencé le 7 octobre.
Après que le Hamas a lancé une attaque-surprise contre Israël, l’armée israélienne a répondu par des frappes aériennes, rasant des bâtiments gazaouis. Jusqu’à présent, les violences ont coûté la vie à plus de 2 500 personnes. Les médias occidentaux, cependant, montrent beaucoup plus d’intérêt et de sympathie pour les morts israéliens que pour les morts palestiniens et ont joué leur rôle habituel de porte-parole officieux de l’IDF.1
Puisqu’on ressasse à plus soif le thème de « l’islamisme radical » et du « fanatisme religieux » du Hamas, un petit rappel historique n’est pas superflu. Comme le montre la partialité des prises de position sur la crise actuelle, on ne comprend pas ce conflit, en effet, si l’on oublie l’essentiel :...
Après qu’un soldat de réserve israélien nommé David Ben Zion a déclaré à un journaliste que des militants palestiniens « coupaient les têtes des bébés », Biden, Netanyahou et les médias internationaux ont amplifié cette affirmation douteuse.
The Grayzone a identifié Ben Zion comme étant un leader de colons fanatiques qui a provoqué des émeutes en demandant que tout un village palestinien soit « exterminé1 ».
En attaquant Israël avec une audace inouïe, le mouvement national palestinien vient de franchir un cap historique. Les faits sont là, impensables hier et pourtant incontestables aujourd’hui : c’est la première fois que les combattants palestiniens mènent une offensive de cette ampleur en territoire...
Dans toute l’Europe, le populisme d’extrême droite est en plein essor. Des partis de droite aux racines néofascistes font partie de coalitions gouvernementales ou augmentent leur nombre de sièges parlementaires. Pourtant, les craintes d’une montée de l’antisémitisme en Europe n’ont pas empêché Israël de s’engager auprès des extrémistes européens — une politique de l’État avant même sa création.
Entre 1975 et 1991, Cuba s’est engagée dans une remarquable mission internationaliste connue sous le nom d’Operación Carlota. Celle-ci a été entreprise pour défendre l’indépendance toute nouvelle de l’Angola contre une invasion de l’Afrique du Sud de l’époque de l’apartheid, et elle a joué un rôle central et plus large dans les luttes anticoloniales et de libération nationale en Afrique.
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